Rehaussement
des digues pour l’aménagement d’un quai de déchargement de la
neige du coté est du dépôt.
(coté des résidences, près du boulevard Louis XIV)
(coté des résidences, près du boulevard Louis XIV)
En détail :
Depuis le printemps 2016, la ville de Québec a entrepris la phase finale d’aménagement du dépôt à neige sur le site de l’ancienne carrière du ciment du St-Laurent. Ce projet de remblayage doit s’étendre jusqu’à la limite sud du site et pourrait durer de 8 à 20 ans selon l’alternative qui sera retenue.
Depuis, plusieurs d’entre nous ont été incommodés par la poussière, le bruit des bennes qui claquent et les signaux de recul qui tintent presqu’en continue entre 7h00 et 18h00. On sait maintenant que ces inconvénients s’étendront éventuellement sur l’ensemble du site.
Plusieurs plaintes ont été déposées et le « Regroupement de citoyens - Sauvegarde de l’environnement du secteur Villeneuve » est intervenu à plusieurs reprises. Des rencontres avec les autorités de la ville et des fonctionnaires responsables du projet nous ont permis de faire valoir les désagréments que nous vivons au quotidien, demander des améliorations et aussi faire connaître nos interrogations face à ce projet.
Le 29 mai 2017 :
Le 29 mai dernier, nous avons eu à l’hôtel de ville une rencontre avec plusieurs intervenants de la ville dont le chef de cabinet du maire monsieur Louis Côté, la conseillère et présidente de notre arrondissement madame Marie-France Trudel et la conseillère de notre district madame Julie Lemieux. Des fonctionnaires de l’arrondissement étaient également présents dont monsieur Richard Sévigny directeur de l’arrondissement et plusieurs autres fonctionnaires des services responsables du projet.
À cette rencontre nous avons clairement démontré que le projet qui se dessine est inacceptable pour les citoyens qui demeurent à l’est du projet. Nous avons l’impression que ce qui devait être le renforcement des digues s’apparente davantage à un prétexte au remblayage par la ville du trou de la carrière.
En fait, nous sommes d’avis que des digues de cet envergure ne sont absolument pas nécessaires pour canaliser l’eau ou même pour permettre un accès autour du dépôt. Pire encore, pour la réalisation de ce projet qui pourrait s’étendre sur une très longue période (on parlait de plus de de 20 ans à ce moment), aucune mesure d’atténuation n’est prise si ce n’est qu'une amélioration de l’arrosage des voies de circulation qui est venu après notre rencontre. Faut-il rappeler que les résultats sont mitigés car, sans parler du secteur qu’ils ne souhaitent pas arroser car ça fait trop de boue… même si ils ne travaillent pas les fin de semaine, le vent souffle quand même la poussière.
Mais notre principal objectif pour cette rencontre était d’obtenir la tenue d’une rencontre publique d’information afin que tous les citoyens du quartier (nous inclus) puissions être informés de la teneur réelle du projet.
On se rappellera que plusieurs d’entre nous ont déjà assisté à des rencontres de consultation (2011) ou d’information sur le projet (juillet 2013 et octobre 2015).
Mais malgré ces rencontres publiques, les discussions que nous avons eues avec eux et malgré les recherches que nous avons faites sur l’ensemble des documents et des informations qui nous ont été présentées en public, en aucun moment la ville nous a parlé de l’envergure, de la durée, ni des détails de cette phase qui impacte grandement notre environnement et notre qualité de vie.
Au mieux, on nous a mentionné sous la rubrique « travaux à venir » qu’il y aurait renforcement des digues.
À la fin de cette rencontre on nous promettait un retour rapide.
En attendant :
Dans l’attente de la suite qu’on nous promettait, nous avons amorcé un vaste travail de recherche pour reconstituer l’ensemble du cheminement du projet. Ainsi, une demande d’accès à l’information nous a permis de documenter tous les aspects du dossier.
Il faut savoir que ces travaux sont possibles en vertu d’un certificat d’autorisation émis par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Pour obtenir ce certificat, un dossier doit être déposé pour décrire le projet et préciser les impacts possibles et les mesures qui seront prises pour atténuer les effets sur l’environnement.
Cette demande a été faite en 2012 et elle comporte effectivement la description de la nature du projet, les analyses et les études effectués à l’égard des impacts prévisibles et les mesures de mitigations qui devront être mises en place. Il nous semble évident que ces analyses visent particulièrement la phase initiale du projet ou du moins, il n’y a rien pour la phase finale telle qu’elle se réalise présentement.
Toutefois, à partir des plans qui sont déposés, on comprend que les digues à construire, ont un gabarit impressionnant de plus de 30 m de haut avec une base de 100 m et que ces digues accueillent en leur sommet des voies de circulation d’une largeur variant de 20 à 30 mètres. C’est du moins ce qui est prévu selon le plan initial alors qu’on parle alors d’avoir accès au dépôt sur tout le périmètre du site sans parler d’un autre quai de déchargement à l’est. Sous cette forme, un responsable de la ville avançait que ces travaux pourraient bien s’étendre sur une période de plus de 20 ans.
Doit-on le rappeler, tout ça en l’absence de mesures de mitigation compatibles avec le mode d’opération actuel, laissant notre quartier subir poussière, bruit des bennes et des signaux de recul.
Le 22 septembre 2017 :
Nouvelle rencontre qui a lieu à l’hôtel de ville. Essentiellement les mêmes personnes assistent à la rencontre.
Toutefois, on note la présence du responsable des dépôts à neige pour l’ensemble de la ville et cette rencontre est dirigée par madame Marie-Pierre Raymond, directrice associée des arrondissements de Beauport et de Charlesbourg.
Nous avons d’abord eu un historique du dossier et tout ce que la ville a fait pour une cohabitation agréable.
Puis, fort des informations que nous avons trouvées dans nos recherches, nous avons questionné les autorités de la ville de façon plus judicieuse sur le développement de leur projet.
Nous avions plusieurs questions et plusieurs restent sans réponse satisfaisante :
- Pourquoi la ville n’exécute pas le protocole pourtant établi dans le certificat d’autorisation de 2012 pour le contrôle de la poussière?
- Pourquoi la ville n’a fait aucune étude par rapport à l’impact sonore sur le voisinage comme elle l’a pourtant fait pour la partie initiale d’aménagement du dépôt à neige? Jamais la façon de faire actuelle n’a fait l’objet d’analyse.
- Pourquoi faire des digues si gigantesques pourvues de voies de circulation de ce gabarit?
Ici la réponse est incroyable, on comprend peut-être mieux le doute ou même la méconnaissance entretenue depuis toujours par la ville autour de ce projet.
En fait, on apprend que la ville souhaite « occasionnellement » utiliser un quai de déchargement qu’ils souhaitent aménager du côté est du site, tout près des résidences.
On a beau nous dire que les occasions ne sont supposément que très rares, on comprend bien qu’une fois construit, il n’y aura plus aucun contrôle sur l’utilisation du quai de déchargement « est ». La rareté évoquée nous fait demander « alors pourquoi le faire »?
Ainsi, l’immensité des digues actuellement en construction ne vise pas seulement à renforcer les digues initialement construites mais elles sont aussi destinées à recevoir une voie d’accès dont la largeur varie entre 20 et 30 mètres pour permettre d’exploiter le dépôt à partir d’un quai de déchargement qui serait aménagé du côté est du dépôt. La seule mesure d’atténuation prévue serait une butte écran de 3 mètres de hauteur.
À titre de référence, le quai de déchargement actuellement utilisé est situé à plus de 450 mètres des résidences et il est pourvu de murs et butte écran allant jusqu’à 14 mètres de hauteur pour atteindre des niveaux de bruits acceptables aux résidences. De son côté le quai souhaité serait à 150 mètres des résidences… avec seulement une butte écran de 3 mètres.
C’est inacceptable…!
Dans les faits :
La ville a bien obtenu un certificat d’autorisation mais dans ce document, des choses ont aussi été convenues.
Il est très clair que la phase initiale a été réalisée dans le respect du voisinage avec études à l’appui, des mesures de mitigations ont été mises en place.
Pour l’impact sonore de l’opération du dépôt à neige ou de sa construction (période prévue de 6 mois) des études ont été réalisées et des mesures mises en place.
Des protocoles ont été convenus notamment pour le contrôle de la poussière où on précise le moyen à utiliser selon que la situation est permanente, temporaire à long ou court terme.
Ces analyses ont été réalisées en fonction d’un achalandage maximal, avec des équipements définis, bref, en tenant compte du pire des cas.
Pour la phase finale, il semble que tout ait changé et même si la ville considère maintenant un projet de rehaussement sur 8 ans seulement, ça reste inacceptable.
On double l’achalandage de camions qui déversent leur matériel à partir du haut du site et le projet lui-même passe d’une voie permettant de circuler autour du dépôt à un quai de déchargement qui permet d’opérer à partir du côté est.
L’absence d’analyse d’impact tant pour la construction que pour l’opération du site est déplorable, inacceptable et la situation ne peut rester inchangée.
Bref, nous comptons pousser beaucoup plus loin nos actions pour nous assurer que notre qualité de vie reste adéquate à court moyen et même long terme.
C’est ici qu’on souhaite votre aide :
- N’hésitez pas à vous plaindre à la ville (faites le 311 et vous parlerez à un préposé qui enregistrera votre plainte), au ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, à votre député, vos conseillers bref, partout ou vous pensez que ça compte.
Cliquez sur l’onglet « formuler une plainte ». - Laissez nous votre adresse courriel pour qu’on puisse vous tenir informés du développement du dossier et au besoin, vous suggérer d’intervenir d’une façon ou d’une autre.
Cliquez sur l’onglet ci-dessus « joindre le regroupement ».
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Seuls on va plus vite, mais en groupe on va plus loin!
